Que nous apportera la Conférence des Nations Unies sur l’Eau 2026 ?

Un Appel à une Gestion Éthique

Du 2 au 4 décembre 2026, le monde se réunira aux Émirats arabes unis pour la Conférence des Nations Unies sur l’Eau, co-organisée par le Sénégal et les Émirats. Six dialogues interactifs en constitueront le cœur : 1) l’eau pour les populations, 2) l’eau pour la prospérité, 3) l’eau pour la planète, 4) l’eau pour la coopération, 5) l’eau dans les processus multilatéraux et 6) investir pour l’eau.

En préparation, l’ONU a lancé la deuxième consultation mondiale en ligne (date limite : 17 octobre 2025). Les organisations de la société civile, les universitaires, les peuples autochtones, les communautés locales, les entreprises et les citoyens sont invités à partager leurs idées pour les notes conceptuelles qui orienteront la conférence.

Mais au-delà des objectifs se pose une question plus profonde : quelle éthique fonde notre relation à l’eau ? Trop souvent, l’eau est réduite à un simple bien économique. Nous devons la reconnaître comme l’essence de la vie, l’âme des écosystèmes et le socle de sociétés résilientes.

La conférence devrait nous orienter vers une éthique de l’eau où rivières et nappes phréatiques sont considérées comme des systèmes vivants dotés de droits. Une approche systémique et de résilience peut dépasser la fragmentation actuelle, tandis qu’une gestion régénérative de l’eau peut restaurer les écosystèmes, renforcer les communautés et nous rassembler autour d’un objectif commun.

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Irrawaddy Earth soutient L’Escaut à Boire

Le projet citoyen et scientifique L’Escaut à Boire rêve d’un fleuve si propre qu’on puisse à nouveau y boire sans danger. Cette initiative, lancée par la fondation néerlandaise Drinkable Rivers, rassemble des organisations et des bénévoles de France, de Belgique et des Pays-Bas. Sous le nom de Drinkbare Schelde, ils collaborent avec des citoyens, des écoles et des scientifiques afin de mesurer et d’améliorer la qualité de l’eau du fleuve. Grâce à la science citoyenne, des échantillons d’eau sont prélevés et analysés à différents endroits, ce qui permet de mieux cartographier les sources de pollution et les tendances. Outre la collecte de données, le projet vise avant tout à sensibiliser le public : une Escaut potable nécessite une nouvelle approche de l’agriculture, de l’industrie, des déchets et de la nature.

Irrawaddy Earth se joint désormais activement à cette initiative et joue un rôle important en Flandre. L’organisation coordonne la partie flamande de la marche « Une Escaut potable 2025 », a contribué à la rédaction d’un premier projet de déclaration d’intention pour une Escaut potable et s’engage dans la création d’une communauté autour de ce thème. Irrawaddy Earth contribue ainsi à renforcer le projet et à rallier davantage de personnes et d’organisations au rêve d’une Escaut propre, saine et, à terme, potable.

Les Amis de Mbala-Mbala deviennent Irrawaddy Earth vzw

Après dix ans d’activité sous le nom de Les Amis de Mbala-Mbala, l’organisation poursuit désormais ses activités sous le nom de Irrawaddy Earth vzw. Ce changement de nom vise à mieux refléter l’engagement plus large de l’association en faveur de la gestion durable de l’eau, de la résilience climatique et de la coopération avec les communautés du Sud.

Au cours des dernières années, l’asbl a soutenu des projets locaux liés à la lutte contre l’érosion, la gestion des eaux pluviales, la restauration des ravins, l’agriculture et le renforcement des capacités. Sous son nouveau nom, Irrawaddy Earth continuera à œuvrer pour des communautés fortes et un environnement sain, en collaboration avec ses partenaires et sponsors.

Les Amis de Mbala-Mbala célèbrent 10 ans d’engagement en faveur d’un quartier résilient

Cette année, les Amis de Mbala-Mbala fêtent leurs 10 ans. Les premières années en tant qu’association de fait, puis depuis 2018 en tant qu’ASBL. Au cours de cette période, nous avons travaillé avec la communauté locale pour trouver des solutions à certains des plus grands défis du quartier. Grâce à ces efforts communs, des projets ont été réalisés dans les domaines de la lutte contre l’érosion, de la gestion durable des eaux pluviales, de la restauration des ravins et du renforcement des capacités pour la gestion de projets locaux. En outre, un projet agricole a été soutenu, contribuant ainsi à une plus grande sécurité alimentaire pour les habitants.

Au total, 57 000 euros ont été collectés au cours des dix dernières années pour ces initiatives. Cela a été possible grâce au soutien fidèle d’amis et de familles, ainsi qu’à la généreuse contribution de sponsors tels que OSJ Steunfonds vzw, Antea Group et la Fondation Roi Baudouin.

Ce soutien a non seulement permis de réaliser des travaux concrets sur le terrain, mais aussi de jeter les bases d’un changement durable. Les Amis de Mbala-Mbala reviennent avec gratitude sur cette première décennie et envisagent l’avenir avec confiance.

Inondations à Kinshasa : plus qu’une simple catastrophe naturelle

Début avril 2025, Kinshasa, la métropole congolaise, a été durement touchée par de fortes pluies qui ont provoqué des inondations et des glissements de terrain. Plus de 60 000 personnes ont été touchées et au moins 170 ont perdu la vie.

Dans une analyse réalisée pour CIMIC-VZW, Tom D’Haeyer, expert en eau et climat chez Irrawaddy Earth, replace cette catastrophe dans un contexte plus large. Il souligne que la vulnérabilité de Kinshasa n’est pas seulement liée aux conditions météorologiques extrêmes, mais surtout à l’expansion urbaine rapide et incontrôlée, à l’insuffisance des infrastructures et à l’absence d’une gestion adéquate des déchets et de l’eau.

Bien que les prévisions climatiques annoncent une augmentation de la fréquence des fortes précipitations, M. D’Haeyer souligne que des causes structurelles telles que l’urbanisme chaotique, la dégradation des zones tampons naturelles et la complexité des droits fonciers aggravent considérablement les conséquences de cette catastrophe. « Comprendre les structures sociales et historiques du pouvoir en matière d’utilisation des terres est tout aussi important que d’analyser les processus hydrologiques », conclut-il.

Lien : Inondations à Kinshasa : plus qu’une simple catastrophe naturelle – CIMIC vzw

Les Amis de Mbala-Mbala conseillent les partenaires du projet Kikesa dans la lutte contre l’érosion

À Kinshasa (République démocratique du Congo), plusieurs quartiers sont confrontés à une forte érosion et à des inondations après de fortes pluies. La situation est particulièrement critique à Livulu, où un glissement de terrain a fait des dizaines de morts en 2019. Pour y remédier, le projet Kikesa a été mis sur pied. Il s’agit d’une collaboration entre l’Association Internationale pour le soutien du Centre Kikesa (AICPKK), l’Université de Kinshasa (UNIKIN), la KU Leuven – AFD et divers partenaires internationaux.

Le projet se concentre sur la gestion durable des eaux pluviales et la restauration des ravins. Concrètement, cela comprend la collecte des eaux pluviales via des citernes, la construction de tunnels de drainage souterrains et de bassins de rétention, la construction d’un bassin de rétention en béton et la plantation de végétation pour lutter contre l’érosion. En outre, des efforts sont déployés pour renforcer la cohésion communautaire, sensibiliser la population et rechercher des alternatives durables au déversement des déchets dans les ravins.

Tom D’Haeyer soutient ce projet en tant que conseiller technique pour Antea Group/Vrienden van Mbala-Mbala. Entre autres, par des conseils sur les calculs hydrologiques (Antea Group), le choix des matériaux, les techniques et l’aménagement durable du drainage et de la restauration des ravins. Nous contribuons ainsi à renforcer la résilience climatique des quartiers vulnérables de Kinshasa et à développer les connaissances et les capacités locales.